Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


VOYOUCRATIE : le pays du colonel Fouad dit Fifi (source Algérie express)

Publié par The Algerian Speaker sur 24 Janvier 2014, 16:06pm

Catégories : #EL HOGRA (Le mepris)

Je vous avais fait part dans deux « revers » d’une injustice qui a frappé un pauvre vacataire de l’ambassade d’Algérie à Washington. L’affaire se clarifie dans ses détails. Je pense qu’au-delà du devoir de solidarité contre un scandaleux abus, cette affaire mérite d’être suivie car elle démontre comment la haute hiérarchie de l’Etat est prise en otage par les appareils occultes. Le drame d’Ali Khedraoui mérite d’être pris comme un cas emblématique de la ruine de l’Etat. On a souvent parlé des égarements stratégiques de la diplomatie algérienne. Il ya des faits d’apparence anecdotique qui en disent long sur la soumission des institutions aux réseaux maffieux. Sellal, Lamamra, Gaid Salah et le Général Invisible pourraient et devraient  facilement expliquer aux Algériens, qu’ils proclament respecter avant les élections,  comment, un père de famille se trouve, suite à des procédés déloyaux  et perfides d’un colonel véreux, emprisonné à Annaba. Et Louh, ce ministre qui change de credo, lui  qui claironnait son adhésion à l’Etat de droit au début des années 90 quand il était syndicaliste, a-t-il le courage d'envoyer son inspecteur général au tribunal d’Annaba ?

 

 Tout  commença , un certain  mois de Mai 2009,  un conseiller   DRS à l’Ambassade d’Algérie aux États- Unis , le  colonel Fouad,  compatriote de  si Afif du FLN , a fait part à Ali Khadraoui , actuellement  emprisonné à Annaba,   de sa rencontre avec son homologue de  l’ambassade de l’inde. Il était question  de la  façon de faire indienne   en matière de réception des visas. Les demandes adressées sont acheminées vers  une agence liée par un contrat.  Khadaroui avait  expliqué à  ce Fouad   que l’ambassade de l’inde utilise cette procédure depuis quelques années,  vu qu’elle  délivre  près de 800 000 visas par an, pas 4500 comme l'Algérie  et qu’elle dispose d'une douzaine de consulats situés aux quatre coins de l’Amérique du nord, du moment  que le nombre d' Américains d’origine indienne est estimé à 15 millions.

Quelques jours après, "FIFI"  est revenue  demander à Khadraoui  s'il connaissait    un certain  H.A*   originaire d'Oran et propriétaire d'une agence de voyage à Washington,  une boîte en voie d'être mise sous la loi  de la  faillite. Khadraoui aurait  répondu par l'affirmative, arguant  que  H.A vit depuis plusieurs années   aux USA. Mais  ce H.A  serait en vérité l'associé du fils de  Fifi. Ce dernier  faisant le naïf, voulait  en fait faire un test car il tenait à ce  que H.A  soit  l’agent courtier exclusif auprès de l’ambassade d’Algérie. Ici, il faut souligner que même si  le nombre de visas accordés  par notre ambassade est estimé à 4500 par an, FIFI  était assuré que H.A  pourrait   avoir un gain de 90.000 à 150.000 dollars par année car des frais de services de 30 a 50 dollars par demande devenaient applicables .

Après une semaine environ, le neveu de H.A est venu à l’ambassade avec des prospectus à distribuer et  informe Khadraoui   qu’il est l’agent courtier exclusif auprès de l’ambassade. Khadraoui aurait  informé   ce monsieur  qu'il  n’avait aucun contact direct avec les dépositaires de visa. Le bureau où il  travaille est au troisième étage et  il doit voir le chargé des affaires consulaires pour qu’il donne ses instructions aux agents de la réception, et  c’est à ce niveau que sont récupérés les dossiers des demandeurs de visas dont la référence est enregistrée à la réception.

Le lendemain, sous l’instruction du Colonel Fouad, devenu quasiment l’ambassadeur d'Algérie à Washington, Khadraoui  communique à HA les renseignements  relatifs au dépôt des dossiers de visas. Il avait même  enregistré une annonce au répondeur du téléphone du bureau des visa de l'ambassade : « à partir du premier juillet 2009, toutes les demandes de visas doivent s’adresser à la compagnie de HA  » située près du " Zoo" de Washington. Mais Khadraoui  au lieu de suivre le conseil de sa famille et se taire refusa de mettre sa langue dans sa poche. Il aurait parlé de la relation qu'entretient le colonel du DRS avec le propriétaire de l’agence, nouveau courtier de l’ambassade. Comme ça ne travaille pas beaucoup et que ça  papote beaucoup à l'ambassade, Fifi a vraisemblablement était mis au courant de la dénonciation de Khadraoui. Il   lance alors  l'intox contre Khadraoui  après s'être assuré que  le contrat de plusieurs années avec H.A est entré en vigueur. Pour Fifi, non seulement Khadraoui Ali ne devait plus travailler à  l'ambassade  mais il doit payer pour son audace. Dénoncer la cupidité d’un colonel du DRS !! Mais où va-t-on ? 

Quelques semaines  après certaines compagnies de voyages   tenues par des ex-consuls et d’anciens employés aux ambassades de différentes nationalités ont appris la nouvelle et ont pensé que c’était Khadraoui qui a créé une agence  avec Mr HA  !!! Ils l’ont alors contacté à la réception pour s’assurer de la nouvelle et  en le sollicitant de faire  avec eux avec un contrat légal  et qu’il aurait   – d`après leurs propos -  à gagner plus !!! Selon des témoins crédibles, Khadraoui  avait  dit à ces interlocuteurs que  cette information est totalement fausse et qu'il n'est   qu’un simple vacataire au service consulaire sans aucun pouvoir de décision. Ajoutant que ce sont ses responsables qui ont décidé de cette nouvelle démarche et que s’ils ont des doléances,  ils n’ont qu’à leur en faire part. Mais ces derniers  ne l'ont pas cru et ont exprimé leur mécontentement du fait que l’ambassade n’a pas lancé un appel d’offre qui donne des chances équitables. Ils étaient convaincus que c’était sa société  et  ont même proféré    des menaces « ça va te coûter cher !» Ils ont rédigé une pétition dont il  ne connaît pas  le contenu  et l’ont envoyée à l’ambassadeur  Baali.
Sans hésitation, Khadraoui aurait  rapporté ces dires et ces « menaces » à Monsieur le chargé des  affaires consulaires et au Colonel Fouad. Le militaire aurait  répété  d'un air autoritaire  qu’il s’agissait  de sa  décision et aurait  ordonné de ne plus  recevoir leur courrier de demandes de visas. Selon ses dires, ils  doivent impérativement passer par l’intermédiaire exclusif  H.A. Concrètement, cela veut dire que l'agence de voyages qui fait une demande  de visas pour le compte de  son client  doit impérativement passer par la boutique de HA et du fils du Colonel ; ce qui devient impossible car  le demandeur se voit donc  frappé par un double frais de service, en plus du coût du visa lui même.

En pompier pyromane, le chargé des affaires consulaires  joue  l'ignorant, faisant mine d’ignorer que le propriétaire de l'agence HA est sous la coupe du colonel Fouad. Peu après, il a rapporté à Khadaroui   qu’il y avait  beaucoup de plaintes contre lui  émanant des courtiers et qu’il allait l’appeler pour lui en parler comme il avait  l’habitude de  faire auparavant. Étonné par cette attitude, Khadraoui  Ali s'est défendu  en mentionnant   qu'il   travaille  depuis plusieurs années à la section  consulaire sans avoir aucun problème; ni avec la communauté algérienne ni avec les compagnies américaines. Son  historique à l’ambassade depuis qu'il avait été recruté par Reda Malek en 1981, démontre qu'avec ses concitoyens algériens à Washington comme dans tous les USA, il  n’y avait eu  aucun antécédent de quelqu’ordre que ce soit. Avant son départ, pour un reliquat de congé, le chargé des affaires consulaires   avait  informé Ali Khadraoui sur le fait  qu’après son retour, il  procédera à son changement vers un  autre  bureau...  dans le cadre d’un remaniement général au consulat.

En effet, après son retour au travail le 10.08.2009,  Khadraoui fut  installé dans un autre bureau pour prendre en charge d’autres tâches.  Mais le  20.08.2009, la veille du mois de Ramadhan, le jour de paye des contractuels (Khadraoui est contractuel depuis 1981),  il  s'est   présenté au bureau du régisseur  pour récupérer son chèque de paie. C'est à ce moment là que   le régisseur lui fit sortir une étrange histoire : Khadraoui  ne recevra plus son  salaire parce il est  « mis à pied »  à cause d’un « détournement de fond »  !!!  Le pauvre Ali se trouve projeté dans une manigance. Ainsi, les  projecteurs  vont être braqués, non seulement sur Fouad dit FIFI,  mais sur un ambassadeur  qui a abdiqué devant ses responsabilité et dépourvu du sens élémentaire de justice.
 

Nous nous sommes quittés sur la manœuvre du colonel des services Fifi qui a mené un vacataire de l’ambassade d’Algérie à Washington en prison. Depuis, ce colonel, originaire de Mostaganem et protégé de Chakib Khelil, a été limogé à la suite de l’ordre qu’il avait donné aux diplomates de Gao de rester sur place alors que ces derniers suppliaient de pouvoir évacuer la ville devant l’avancée des djihadistes. On ne sait pas si cet ordre est de son fait ou s’il n’a fait que transmettre une instruction venue d’ailleurs. Là n’est pas notre propos aujourd’hui.

Revenons à la victime expiatoire de Fifi. Khadraoui Ali n'a comme diplôme qu'un niveau de CM2 des années 60,  arraché in extremis dans une école primaire d’Annaba. D’origine modeste, il devait travailler pour aider sa famille. Arrivé aux États Unis après une expérience  maritime, il fut donc recruté  en 1981 au niveau  de l'ambassade d'Algérie à Washington. Alilou  n’était qu’un agent polyvalent mais  comme disait son ami Farid, des ambassadeurs, des hauts  fonctionnaires de l'Etat ou ce colonel ripoux  n’avaient  pas ses compétences; notamment en termes de connaissances  des lois américaines y compris le volet juridique et  diplomatique. Imaginez, non seulement  il était parmi les organisateurs de la première visite officielle du président Chadli Bendjedid aux USA, mais c’en était le coordonnateur ! Il n’est pas fréquent de voir  un simple agent polyvalent  devenir le premier architecte de  l'élaboration et du planning  des   visites présidentielles comme celles du président Liamine Zeroual à New York (ONU) ou les trois visites d’Abdelaziz Bouteflika (Philadelphie, Washington D.C et au G8 dans l’Etat de la Géorgie) qui n’a pas pu, malgré son insistance, entrer dans la Maison Blanche.

Autodidacte, curieux de tout, il cultivait son expérience et maîtrisait 5  langues  (arabe,  français, anglais, espagnol, et grec). Cette compétence qui, par la force des choses, faisait autorité  provoquait des jalousies et, des fois, une certaine rage, chez ses détracteurs, à leur tête le colonel Fouad dit Fifi.

Donc le 20 Août 2009, le régisseur  de l'ambassade d'Algérie à Washington, après l'avoir informé d'une mise a pied,  met Khedraoui au courant  d’une enquête en cours le concernant. Il  devait, en conséquence, rester chez lui  en  attendant  son audition.
Le 24 Aout   2009, le même régisseur   appelle Khadraoui au téléphone pour le  convoquer le lendemain à 10 heures du matin au consulat afin de voir  le chargé des affaires consulaires. C’est le  25.08.09 que le concerné  rencontre    les deux responsables. L’affaire Khadraoui se métamorphose  subitement pour devenir un film digne d'Orson Wells. On s’enfonce dans la suspicion, l'incompréhension et les supputations ! Mais que s'est-il passé durant  son absence  pour qu'il se voit, à son retour, plongé dans une affaire  sortie d’un cerveau maléfique ? Assis dans un bureau,  il commence par encaisser le bombardement du chargé d’affaires.

Question : du 1er janvier 2009 jusqu'à ce jour, et selon  la base de données, nous avons recensé près de 2000 visas délivrés, alors que la régie n’en a encaissé que  800, où avez-vous mis les chèques?

Réponse de Khadraoui :   les chèques sont remis à la régie en contre partie du quota des timbres fiscaux. Vous le savez  très bien Monsieur le chargé des affaires consulaires, dans  les étapes de l’attribution des visas, vous vérifiez  trois fois et à trois niveaux différents ; c'est à dire que vous contrôlez au début si le dossier de visas est complet : demande, chèque, et autres documents. Vous donnez votre accord pour émettre le visa. Moi j’imprime le visa sur le passeport.  Ensuite le dossier complet, incluant le passeport, vous est remis, pour une éventuelle correction, ou modification. Khadraoui continue : vous signez sur le visa émis sur le passeport, et enfin vous signez sur la dernière page du dossier de visa, après une dernière vérification.
Question : Mais moi je ne peux pas gérer  tout, je te faisais confiance.    

Réponse : Monsieur, moi, je ne suis qu’un agent exécuteur, c’est à vous de contrôler les dossiers après les avoir approuvés. Je vous avais même demandé, pour que le compte soit révisé et contrôlé, comme vous le faites avec mes collègues au bureau des passeports, de prendre vous-même les chèques et de me donner les timbres que je dois coller devant vous avant la signature finale, chose qui était faite par vos prédécesseurs. Monsieur, je vous avais dit à maintes reprises que j’étais dépassé par le travail, que j’étais tout seul au service des visas, alors que le service des passeports compte quatre agents et délivre beaucoup moins de documents !
Question : Oui, mais je n’ai commencé à le faire que récemment, parce que j’avais peur de perdre des passeports. Subitement le chargé d’affaires passe à ce qu'il avait derrière la tête en attaquant directement. Monsieur le régisseur et moi allons élargir les investigations aux trois dernières années, aux archives,  car il y a des applications qui ne contiennent pas de timbre. L’affaire est grave et il y aura une poursuite judiciaire. Vous pouvez disposer. On vous rappellera. Entre temps, un mystérieux membre du bureau militaire   fait une communication au FBI et à l'IRS (Internal Revenue  Service), la puissante administration fiscale. Étrangement,  un agent du FBI rencontre Khadraoui, l'informe qu'une dénonciation contre lui a été faite par l'ambassade d'Algérie  mais qu'il ne va pas perdre son temps dans des divagations  sur un dossier vide. Les agents du L'IRS  ont procédé en parallèle  à une vérification des six dernières années pour examiner  les revenus réels et ceux déclarés  par  Khadraoui et lorsqu'ils n'ont rien trouvé, ils   se sont, eux aussi, excusés. Reste l’arme fatale. Pour les comploteurs,  le meilleur lieu pour abattre Khadraoui, c'est Annaba avec  quelques photocopies  de Mourad Medelci et de son inspecteur Lasbat.  De drôles de photocopies qui évoquent de la période de 2006-2012, alors que Khadraoui ne travaille plus depuis aout 2009 !  

Le chargé des affaires consulaires   n'a pas donné signe de vie  depuis l'interrogatoire. Que s'est-il passé ?  C'est l’ambassadeur Baali, le guelmois  qui, sous la pression de Fifi, eh oui un ambassadeur maqué par un sbire des services,  alerte Medelci. Nos diplomates conditionnés par les fiches bleues qui valent plus que leur diplômes pour leur nominations et progression de carrières ont toujours été de solides alliés des opérations sous terraines. On a vu que toute une armée d'enquêteurs  s'était  déplacée à Washington  pour coincer le malheureux Ali Khadaroui. Dans ce cas précis, Il faut  signaler, d’après des témoignages crédibles, que tous les dossiers de visas sont effectivement scrupuleusement contrôlés et révisés par monsieur le chargé des affaires consulaires. Ces  visas sont comptabilisés uniquement par chèques postaux, émis au nom de l`ambassade d’Algérie à Washington D.C, car l’ambassade n’accepte pas de cash, de chèque personnel ou de compagnies. Seule l’ambassade algérienne peut encaisser ces chèques au niveau de la poste. Des citoyens américains  qui avaient demandé un visa, attestent   qu'ils n'ont jamais  remis de  dossier à Khadraoui, car  toute demande de visa passe soit par courrier postal soit par un dépôt à la réception où elle est  enregistrée  au bureau de l’ordre. Ali Khadaroui  n’avait  aucun contact direct avec les dépositaires, sauf pour répondre à leurs questions, en cas de besoin d’une information supplémentaire, soit par téléphone ou à la réception du consulat.

Le cirque devient quand même intéressant. Comment Khadraoui pourrait-il voler avec des procédures aussi rigides ?  C'est le régisseur qui  donne à Khadraoui un quota de timbres ; en contrepartie, ce dernier lui remet les chèques postaux du dernier quota de timbres qu'il avait  pris. Ce n'est un secret pour personne, tout le monde  sait  qu'un chèque postal aux USA peut être utilisé pour une date indéterminée. Il y a des sociétés qui achètent plusieurs chèques, pour différents usages, et peuvent les utiliser plus tard. A ce niveau de notre enquête, le lecteur doit connaitre deux éléments: le premier est qu'un bon nombre de visas est délivré gratuitement, diplomates, passeport de service, FMI, Banque mondiale, visas de courtoisie... ; le deuxième est que la base des données est accessible à tout le personnel du consulat et présente beaucoup de failles, car, et cela s’est produit à plusieurs reprises,  le système d’application s’arrête et donne de faux résultats. L’aspect le plus intriguant est que  le bureau des visas est accessible à  tout le personnel de l’ambassade. Qui peut dire ce qui s’est passé lorsque Khadraoui  n'avait  pas  travaillé au service des visas depuis un mois et demi avant l'interrogatoire du régisseur et du chargé des affaires consulaires,  durant ses congés  ou  son hospitalisation comme le démontrent ses documents ? Ce sont d’autres collègues qui le  remplaçaient.
Mais le cirque devient encore plus intéressant  lorsqu'on aborde  la question des   archives du consulat qui se trouvent  dans un état lamentable. Tout Washington DC  le sait : il s’agit d’une cave sans clé, accessible à n’importe qui. Même les étrangers au consulat comme les livreurs de bouteilles d’eau et autres bagatelles y pénètrent. Les documents d’archive sont posés par terre ou dans des sacs  poubelles souvent déchirés car les cartons originaux sont  fréquemment récupérés pour usage personnel…lors du déménagement des diplomates ! Cette cave est  utilisée, entre autres, comme un vide grenier ! On y trouve tout qui est bon à la casse : télévision, paraboles, fils de fers et même beaucoup de vaisselles abandonnées par les diplomates qui ont quitté le poste. Dans ce débarras, on peut même voir une machine à laver utilisée par les gardiens de nuit.
Cette situation a été  signalée  à plusieurs reprises  au  chargé des affaires consulaires. Il est très clair que dans un endroit accessible à tout le monde, sans surveillance, ni clé,  la  perte, la détérioration ou la manipulation de documents est une éventualité forte.

Que dire de la sécurité des lieux quand un énergumène  saute sans problème par-dessus sur la clôture, la nuit, pas loin du zoo, en se prenant pour Eliot Ness ?

Il faut bien admettre dans ce cas que Khadraoui ne peut être responsable que des dossiers de visas en cours de procédure de délivrance. Une fois  le visa  approuvé et le passeport délivré, il  n'est  plus comptable   de ces dossiers, qu’ils s’abîment,  se perdent ou qu’ils se volatilisent.

Enfin, et pour démontrer que Khadraoui est l'opposé    du  colonel Fouad, de l'ambassadeur Baali, du  ministre Medelci et de  son  inspecteur Lasbat, une simple vérification auprès  la communauté algérienne aux USA et à Washington D.C, permet de se faire une idée précise du personnage. Khadraoui avait compris que les Algériens,  peu nombreux ont besoin de solidarité ; chose à laquelle il ne s’est jamais dérobé. Sa  communauté sait comment il l'avait  servie de tout  cœur et combien il  l’a  aidée. Il était parmi les premiers émigrants algériens aux USA. Il a  reçu, hébergé et orienté beaucoup d’étudiants, parmi les tous premiers venus d’Algérie et même des touristes égarés et des membres  de missions en difficulté juges, avocats, journalistes, etc. ont bénéficié de sa générosité. Combien de fois a-t-il a accouru  au secours  de   plusieurs familles en détresse,  représenté l’ambassade  pour le rapatriement des dépouilles de ses concitoyens ou leur enterrement aux USA. 
Khadraoui a  travaillé pendant vingt-sept ans à l’ambassade, il n'a  jamais été blâmé pour quoi que ce soit. Le même   chargé des affaires consulaires le  connaissait  depuis presque six années où il le voyait quotidiennement. Il  l’a toujours félicité  pour son  dévouement, les week-ends et les heures supplémentaires faites en bénévolat à l’ambassade. Il lui est parfois arrivé de travailler jusqu’à douze heures par jour. Cet accusateur par procuration   avait  dit à maintes reprises, dans les réunions de fin de semaines du staff du consulat : « le seul service qui marche bien est celui des visas ».

Nous n’écrivons pas ces lignes pour Sellal ou le Général invisible, mais pour que Khadraoui sache là où il se trouve que son martyr n’est pas oublié de tous et que ses compatriotes savent séparer le bon grain de l'ivraie. Le mal fait à la famille Khadraoui est subi par des milliers d’Algériens. Il ne doit pas rester impuni. 

 

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R
LASBAT était le régisseur de l’ambassade d'Algérie en France les années 2000, c'est un escroc notoire.
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